Un madrier de bois emboité dans une pierre soutenait des chaînes et carcans qui servaient a attacher le brigand exposait à la honte, objet de distraction de certains villageois, qui lui envoyaient des ordures et de la boue. De temps à autre, on lui tournait la face dans une autre direction. Le pilori était toujours placé dans un endroit très fréquenté.

Dans  le nord, le souvenir du pilori est loin d'être éteint, plusieurs socles et des carcans bien authentiques enlevés par les paysans pendant la débâcle révolutionnaire ont été retrouvés. Des exploitations rurales formant seigneuries avaient même leur pilori, que les manants craignaient et détestaient , ils le firent voir plus d'une fois.

Quand le pilori du fief de Monbenson de Gognies Chaussée fut réédifié vers 1780, comme le terroir ne comptait qu'une dizaine d'habitants, les gens du voisinage virent une menace directe, ils mirent à la honte par une belle nuit un veau mort qui demeura fort longtemps, personne ne voulant l'enlever . Aujourd'hui, si le touriste ne trouve plus la bête, mais le lieu a gardait le nom  "le pilori "

Le gibet se trouvait au milieu du carrefour, sans emploi depuis la révolution il fut démonté. La grosse pierre servit de support à une passerelle d'un pont à la rivière voisine.

Des recherches sont en cours pour retrouver la pierre qui serait toujours au village.

Mise a jour le 04/02/2017