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Bombardement du 3 Septembre 1944 à Gognies Chaussée
La bataille du 3 septembre 1944 suite1
La bataille du 3 Septembre 1944 suite 2
La libération 1945
Hommage aux personne décédées pendant la 2eme guerre mondiale

Le village et les alentours sous les bombes


A 9h40, l’attaque aérienne commence, c’est un véritable déluge de feu qui s’abat sur le carrefour de Bois Bourdon. Des troupes américaines arrivent du château de WARELLES à QUEVY LE GRAND.          Dés ce moment, les troupes allemandes se dirigeant vers GIVRY sont arrêtées. La colonne de repli commence à s’étirer sur plus de sept kilomètres. Les avions, P47 lâchent d'abord leur unique bombe de 250 kg, ensuite les 8 mitrailleuses de 12,7 mm crachent leurs projectiles perforants et incendiaires dans l'axe de la route ou perpendiculairement, la chaussée Brunehault est totalement embouteillée par les chars, camions, semi-chenillés, voitures, artillerie, charrettes


Dès que les soutes à munitions sont vides, les avions repartent et une autre formation prend la relève, les objectifs sont multiples, la DCA est devenue quasi inexistante.


Dans la confusion, des soldats allemands commettent des meurtres à Bois Bourdon contre la famille NOEL qu’ils blessent et contre la famille DEFEVER. Ils tuent la jeune Yvette DEFEVER et blessent  la maman.


Au village, c'est l'enfer, les allemands tirent de partout, une mitrailleuse allemandes est installée sur le toit de l’abri de la famille VANGASTEL, les douilles brulantes tombes sur eux.


Monsieur René MARTINE, terré dans sa cave, voit devant chez lui une mitrailleuse tirant sur les avions. Dans le village, les explosions de minutions, des véhicules volent en éclats dans tous les sens.


Vers midi, Go(e)gnies n'est plus qu'un brasier. Les munitions sautent, les réservoirs d'essence explosent, propageant le feu aux véhicules proches. Les hommes se réfugient où ils le peuvent, les maisons brûlent. Les véhicules intacts essaient de quitter la route-piège. Souvent en vain car, vers le sud, on tombe sous le feu des unités américaines et, vers le nord, on subit les coups de l'artillerie US. Et d'ailleurs, dès qu'un véhicule allemand important surgit en rase campagne, un ou deux avions plongent sur lui.

 

Vers 16h30, la fin des combats, selon le récit de Madame Mireille PETEAU. Soudain, vers 17h00, Armand PESANT dit « les voilà, il a entendu les chars américains qui arrivent de FEIGNIES. Tous, remontons, nous n’osons pas sortir, les allemands sont toujours sur le trottoir, mais ils ne tirent plus, ils paraissent fatigués et dans un grand bruit de moteurs, les chars américains arrivent. Ils s’arrêtent décontractés et descendent de leurs engins. L’un deux, parlent le français dit « Nous n’avons pas vu une pareille résistance depuis la NORMANDIE. Les allemands arrivent  de tous les coins, ce sont des hommes exténués, leurs traits expriment la résignation et il me semble, chez certains, la haine…




La désolation


Le 4 septembre, au matin beaucoup ont regagné leur maison, la famille LIENARD était restée la journée du dimanche le long du ruisseau croisant nombreux soldats fuyant les combats. Elle avait pris le chemin du retour, un drapeau blanc porté par Roland LIENARD. Ils découvrent la désolation.


La famille TONGLET, évoque beaucoup de dégâts, surtout dans le bas du village. Sur la place devant la maison, un gros camion chargé de véhicules roulants, des camions, des motos serrées les unes contre les autres. Plus loin, toujours des véhicules, entre les deux monuments, un engin chargé d’une grosse mitrailleuse à 4 tubes prête à tirer.


Au Bray, derrière l’église peu de dégâts, quelques véhicules abandonnés. Du coté du Moulin, c’est le carnage. Des hommes et des chevaux morts, plusieurs dizaines de carcasses de véhicules.


Au centre du village, des tirs reprennent puis s’estompent, le calme revient doucement. Il reste des petits groupes d’allemands cachés dans des abris ou maison. Les alliés ont ouvert la route au bulldozer, les amas de ferraille sont poussés sur les cotés


350 soldats allemands tués sont ramassés et transportés par des camions GMC dans une fosse commune provisoire a Bettignies , par Messieurs Roland LIENARD, Daniel PLUMART, Clotaire PESANT, Paul VIGNEZ, Lesoil et l' abbé Louis d'HENDECOURT.


René MARTINE, participe à l’ensevelissement de prés de 40 chevaux, une cinquantaine de maison ont été entièrement détruites, une trentaine d’autre fortement endommagées. Les combats du village avaient pris fin.

 

Vers le Bois Bourdon véhicule allemand

La chaussée coté belge vers le bas du village

La chaussée en remontant vers la village

Fosse pour enterrer les chevaux